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ETROG MAROC

Le cédrat marocain devrait battre des records d’exportations vers Israël cette année. Et pour cause, 2015 correspondant à la Chemita – une année de jachère pendant laquelle les Israéliens ne doivent pas cultiver la terre. Alors que la fête de Soukote sera célébrée dans moins de 10 jours, les besoins de cédrat seront très importants. Et certains commerçants juifs s’empressent déjà. La célébration de la fête juive Soukote ou fête des cabanes coïncide généralement avec la récolte au Maroc du cédrat, appelé étrog en hébreu, un fruit rare qui –avec trois autres- est utilisé pour le culte et consommé à l’occasion. Jewish Telegraphic Agency (JTA) est allée à la rencontre de Mohammed Duch, un ancien employé de restaurant âgé de 67 ans. Il vit à Casablanca, mais chaque été, il retourne dans son village natal dans les montagnes de l’Atlas pour cueillir les cédrats avant l’arrivée des commerçants juifs qui viennent se ravitailler pour la fête des cabanes. Et ils devraient être nombreux cette année en raison de la chemita, une année pendant laquelle les juifs sont interdits de cultiver la terre. Une loi religieuse dont le respect est encouragé par le gouvernement. Et même si certains agriculteurs israéliens pratiquent ce qu’ils appellent « Héter Mé'hira », cela ne suffit pas à répondre aux besoins en cédrat lors de Soukote. Car, ce dernier est un fruit à croissance lente. La première importation officielle du cédrat marocain par Israël date de septembre 2013. Le ministère israélien de l’Agriculture avait lui-même supervisé l’achat au Maroc de 1 500 cédrats. Selon le site Israël Valley, ces importations auraient franchis la barre des 2 000 fruits en 2014. Et ils proviennent généralement des montagnes de l’Atlas. « Les Étrogs des montagnes ont une forme spéciale et une beauté que nous ne trouvons pas ailleurs. La couleur et la forme sont très belles », a déclaré à JTA Naftali Levy, un marchand de cédrats français. « L’Étrog du Maroc a une forme particulière, elle est comme une tour, poursuit son père, Yitzchak. Quand j’en trouve une aussi bien faite, je suis très heureux et je remercie D-ieu ». Cependant, la pénurie d’eau dans les montagnes de l’Atlas depuis quelques années a poussé certains cultivateurs de cédrats à se déplacer un peu plus vers l’Ouest. C’est ainsi que l’on retrouve des cultures de ce fruit dans le Sud-Ouest, dans la région d’Agadir. Un juif français, Michael Benchabat, y a d’ailleurs développé une activité beaucoup plus structurée et moderne et il exporte directement vers les Etats-Unis et l’Europe. « Le climat du Maroc est très semblable à celui d’Israël et l’arbre de l’Étrog est très sensible. Par conséquent, le Maroc est une bonne solution » au besoin en cédrats, a expliqué Chaim Pauli, copropriétaire d’une enseigne juive à Silver Spring, au Nord-Est des Etats-Unis, qui a commandé 1 200 cédrats marocains cette année, afin d’éviter la pénurie due à la chemita. Le challenge pour le Maroc aujourd’hui est de valoriser ce fruit rare, car son prix sur le marché local reste extrêmement faible comparé à celui pratiqué au sein des communautés juives à travers le monde. En effet, les commerçants juifs, comme Yitzchak Levy les achètent généralement 7 à 10 dollars US l’unité et les revendent à des centaines de dollars la pièce pour les meilleures fruits. Dans un reportage d’une chaine de télévision juive, un cultivateur précise que « les prix d’un Étrog peuvent aller de 10 à 300 dollars » en temps normal. Et jusqu’où peuvent-ils aller pendant la chemita ?

Etrog le cédrat

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